Reunion surveillance médicale

Surveillance médicale : les auxiliaires de vie en pointe

Familles Services et ses salariés en sont convaincus : la coordination et les échanges d’informations entre les professionnels du soin et de l’aide aux personnes sont indispensables. C’est pourquoi nous avons organisé une réunion avec un infirmier qui a présenté le rôle essentiel de surveillance médicale dévolu aux auxiliaires de vie. Points de vigilance, bonnes pratiques, procédures à suivre… de nombreux thèmes ont été abordés. Virginie Duangu, auxiliaire de vie sociale qui s’occupe de plusieurs personnes âgées et malades, a apprécié les échanges. Voici les principaux enseignements qu’elle en a tirés.

Lors de cette réunion d’information sur la surveillance médicale, quels ont été les points sur lesquels l’infirmier a particulièrement insisté ?

V-D-auxiliaire-vie-surveillanceVirginie Duangu : « La règle d’or : c’est être attentif. Ce qui est assez naturel quand on s’occupe de personnes âgées et dépendantes. L’infirmier a insisté sur les questions de déshydratation, et de dénutrition. Pour ma part, en tant qu’auxiliaire de vie sociale, je m’occupe également des courses et des repas. Donc, j’y fais très attention. Mais, quelle que soit l’intervention à domicile, l’auxiliaire de vie doit avoir des réflexes : proposer un verre d’eau, demander si la personne a bien mangé… »

Vous avez également une position privilégiée pour détecter les changements de comportement. Pouvez-vous nous expliquer cela ?

VD : « Certaines personnes âgées ou malades ne parviennent pas à exprimer leurs problèmes. Par exemple, il y a des personnes âgées qui délirent un peu, qui ont des angoisses… Si elles répètent “on m’a volé mon argent, j’ai perdu mon portefeuille, j’ai mal à la gorge“, le risque est de ne plus prêter attention à ce qu’elle dit. Or, il faut malgré tout continuer d’observer et écouter. J’ai eu l’expérience d’une dame qui perdait la tête et ne se sentait pas bien. Elle avait toujours mal à la gorge. J’ai alerté l’infirmière puis je suis restée pour parler au médecin. Lors de la consultation, j’ai expliqué que j’avais noté qu’elle avait vraiment mal. Quand on connaît bien les personnes, on peut remarquer ce qui est anormal, inhabituel…  et insister sur les choses importantes.

Mais détecter les changements de comportement n’est pas toujours facile. Il y a parfois de la colère, de la tristesse… Cela peut arriver que les personnes soient de mauvaise humeur ou un peu déprimées. Faire preuve de patience et les écouter fait aussi partie de notre métier. Et si nous pouvons faire la différence entre la mauvaise humeur et un changement de comportement inquiétant, c’est parce que nous connaissons bien les personnes, leurs réactions, leurs habitudes… »

Que devez-vous faire si vous remarquez quelque chose, un trouble, un comportement inhabituel, une douleur ?

« Nous ne sommes pas seuls, et il est très important de communiquer. Dans certains cas, on échange directement avec la famille et les professionnels de santé que l’on croise régulièrement chez les personnes. Mais, en cas de doute, nous informons systématiquement l’association et les coordinatrices qui prennent le relais et entrent en contact avec l’ensemble des autres professionnels et les familles. »

 


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